dimanche 25 mars 2012

Missa Aeterna Christi Munera, de Palestrina

Vous pouvez d'ores et déjà vous mettre dans l'oreille le Kyrie de la Messe "Aeterna Christi Munera" (dons éternels du Christ) de Palestrina. Lisez aussi sa biographie ci-dessous !



Biographie

Palestrina est le nom de sa ville natale, près de Rome, qu'il prendra comme patronyme. Giovanni Pierluigi da Palestrina a passé la plus grande partie de sa vie à Rome. Les documents dans lesquels il est répertorié en tant que choriste à Sainte-Marie-Majeure laissent penser qu'il a visité pour la première fois la Ville Éternelle en 1537.
Il fit ses études avec Robin Mallapert et Firmin Lebel. (Il y a une rumeur qui dit que Claude Goudimel a enseigné à Palestrina. La rumeur date du xixe siècle mais d'après des études récentes, Goudimel n'a jamais été à Rome).
En 1544-1551, Palestrina a été organiste de l'église principale de sa ville natale, et dans sa dernière année devint maestro di cappella à l'église basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome.
En 1550, l'évêque de sa ville est élu pape sous le nom de Jules III et l'invite à le suivre au Saint-Siège, impressionné par ses premières compositions, un livre de messes : il est nommé directeur de musique de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est le premier livre de messes par un compositeur italien de souche, la plupart des compositeurs de musique sacrée en Italie à cette époque venant des Pays-Bas, de France ou d'Espagne. En fait, son livre de messes est inspiré d'un livre de messes de Morales, et les gravures de la couverture sont presque les mêmes que celles sur le livre du musicien espagnol.
L'un des successeurs du pape Paul III, Paul IV, exige la démission de tous les chanteurs ayant été mariés ou ayant écrit des œuvres profanes (madrigaux), ce qui est le cas de Palestrina. Il quitte donc le Vatican et prend successivement la direction musicale de Saint-Paul-de-Latran, puis de Sainte-Marie-Majeure. En 1571, il retourne à Saint-Pierre de Rome et y reste jusqu'à la fin de sa vie. Les années 1570 sont difficiles au niveau personnel : il perd son frère, ses deux fils, et sa femme à cause de la peste (respectivement en 1572, 1575 et 1580). Il prend alors la décision à ce moment de devenir prêtre, mais préfère se marier à nouveau, et cette fois à une riche veuve, ce qui lui permet une certaine indépendance financière (il n'était pas très bien payé en tant que maître de chapelle). Il peut ainsi composer à profusion jusqu'à sa mort, à l'âge de 68 ans ; il est alors reconnu par tous les musiciens de son temps. Victor Hugo le considérera comme le père de toute la musique chrétienne. Il est inhumé à Saint-Pierre en 1594.


Principales œuvres

104 messes
375 motets dont les Impropères du Vendredi saint
Magnificat
4 cycles de Lamentations de Jérémie
Stabat Mater à double chœur
42 madrigaux spirituels
91 madrigaux profanes

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