mardi 21 février 2012

Motet pour le Souvenir Francais

Chers amis,
Voici le chant militaire que nous préparerons en vue des cérémonies du 8 mai. Un beau chant dont je vous passerai les partitions à la rentrée, mais vous pouvez d'ores et déjà vous le "mettre dans l'oreille".
Bonnes vacances,


Ils sont morts dans la bataille! par thechouan

dimanche 5 février 2012

Miserere Mei d'Allegri

Le Miserere (Psaume 50) était chanté dans la Chapelle Sixtine lors des matines du mercredi et vendredi de la Semaine Sainte, et uniquement en ce lieu et à cette occasion. Il était chanté, en alternance avec les versets psalmodiés de manière monodique (comme cela se pratiquait depuis des siècles), à la fin de l'Office des Ténèbres, alors que les cierges qui éclairaient la Chapelle étaient progressivement éteints. En présence du Pape et des cardinaux agenouillés, les chanteurs de la Chapelle improvisaient de somptueux ornements sur la psalmodie en faux-bourdon.



Dès les premières années, le Vatican avait interdit de le reproduire ou de le diffuser afin d'en préserver le caractère unique. Le transcrire ou le jouer ailleurs qu'en ces lieux aurait été puni d'excommunication, spécialement pour les choristes qui étaient les seules personnes à même de diffuser l'oeuvre dans son intégralité.
Cependant, il y eut de nombreuses transcriptions supposées du Miserere parmi les cours royales d'Europe, mais jamais de la qualité de celle qui se jouait à Rome. Selon de nombreuses lettres, Mozart, âgé de quatorze ans, a réussi à retranscrire l'œuvre après seulement une ou deux écoutes. Alors qu'il visitait Rome, avec son père, il eut la chance de pouvoir écouter le Miserere le mercredi de la Semaine Sainte. Le soir même, il retranscrivait le morceau de mémoire. Il l'écouta encore une fois le vendredi qui suivit pour pouvoir faire quelques modifications. Le Miserere obtenu fut publié en 1771 à Londres et l'interdiction papale levée. Mais cette version n'incluait pas les ornements baroques qui faisaient le succès et la beauté du chant. Mozart fut accusé d'avoir volé la partition car il paraissait impossible qu'un enfant de quatorze ans pût, en aussi peu d'écoutes, retranscrire la partition. La polyphonie en était tout de même assez simple et les aspects répétitifs de l'œuvre, nés des nombreux versets du psaume, avaient facilité le travail du jeune homme. De plus, son père avait toujours cherché à mettre en valeur les qualités, il est vrai exceptionnelles, du génie que l'on connaît.

Felix Mendelssohn fit une autre transcription en 1831 et le prêtre Pietro Alfieri transcrivit les fioritures en 1840. L'édition avec ornementation jouée actuellement est un mélange de ces deux transcriptions. L'œuvre originale s'est perdue, mais le Miserere garde encore aujourd'hui le privilège de compter parmi les œuvres de musique baroque les plus connues et les plus enregistrées.

mercredi 1 février 2012

Popule Meus de TL de Victoria

Chers amis,

Voici un bon enregistrement du Popule Meus de Victoria, même si interprété un peu lent à mon goût... Je vous laisse juger ! Juste après, je vous mets une courte biographie de Victoria... à lire !




D'une famille de onze enfants, il fut le septième enfant de Francisca Suárez de la Concha et Francisco Luis de Victoria. Il perdit son père à l'âge de neuf ans. En 1558, il devint chantre de la cathédrale d'Avila. Là, il commença ses études musicales avec le plain-chant, le contrepoint et la composition, s'exerçant également à la pratique du clavier sous la direction des maîtres Jerónimo de Espinar, Bernardino de Ribera, Juan Navarro y Hernando de Isasi jusqu'à l'âge de dix-huit ans (1566). L'année suivante, il se rendit à Rome et entra au Collège germanique, fondé en 1573 par Grégoire XIII et dirigé par les jésuites, où il étudia la théologie et reçut probablement les leçons de Palestrina, maître de chapelle et de chant au Séminaire romain. C'est de cette époque que date l'influence palestrienne sur les premières compositions du jeune Victoria, dont le premier recueil date de 1572.
En 1569-70 il exerça les fonctions de maître de chapelle et d'organiste à Santa Maria di Montserrato à Rome. A partir de 1571, il enseigna la musique au Séminaire romain. 1 En 1573, il succéda à Palestrina dans la charge de maître de chapelle du Séminaire romain. En 1575, il fut ordonné prêtre, et trois ans plus tard, en 1578, il entra dans la Congrégation de l'Oratoire, fondé par saint Philippe Néri.
En 1586, il fut nommé chapelain et maître de chœur du couvent royal des clarisses déchaussées à Madrid, où vivait, retirée, la fille de Charles Quint, l'impératrice Marie d'Autriche (veuve de l'empereur Maximilien II et sœur de Philippe II). Durant cette partie de sa vie, il reçut plusieurs offres des plus importantes cathédrales espagnoles qu'il refusa toutes.
Il revint à Rome en 1592 pour publier ses Missae, liber secundus. Deux ans plus tard, il assistait aux funérailles de Palestrina, et en 1595, il rentra définitivement en Espagne. A partir de 1596, il fut le maître de chapelle et l'organiste de l'impératrice Maria à Madrid et exerça les mêmes fonctions auprès de sa fille Margarita à partir de 1603.2 En 1600 parait le livre Missae, Magnificat, motecta, psalmi et alia a 8, 9, 12 vocibus dans la typographie royale de Madrid.
C'est au seuil de sa vie, en 1603, que Victoria composa le chef-d'œuvre de sa vie, son Officium defunctorum à six voix, qu'il écrivit pour la messe des funérailles de l'impératrice Marie. Victoria mourut à Madrid le 27 août 1611.